• - Un essai pas très concluant dans le manège de Gaillon

    Une semaine après notre belle sortie de Saint-Lô avec Rafale, j'ai repris Tamam à Gaillon en Elite et As 2 pour une recherche de solution en CSO, avec un changement de mors.

    Suivant ce qu'on avait convenu, Elise a réalisé une séance d'ostéo avec Rafale le lundi après St-Lô. Elle lui a trouvé les mêmes petites gênes que lors de la première fois mais en moins prononcé.

    Le mercredi, aux Écuries du Haut-Manoir, je me suis entraînée avec Tamam avec un pelham en caoutchouc afin de voir si j'arriverais mieux à le contrôler et à le garder rond sur un parcours de saut. Ça changeait beaucoup ma façon de reprendre, il fallait que je fasse des actions très douces car il le ressentait beaucoup plus fort.

    Samedi, je suis revenue à La Feuillie pour une seconde séance avec Tamchou et sortir un peu Rafale. Au pas, la jument marchait bien mais, dès que je l'ai mise au trot, elle boitait de l'antérieur droit...  Elle ne semblait pas avoir trop mal mais elle n'était pas droite. En longe pareil. Au galop, ça se voyait moins mais, à droite, c'était pas ça. On l'a laissée tranquille.

    Dimanche matin, on est arrivé en avance à Gaillon par rapport à l'heure prévue de ma reco de Poney Elite. J'étais déjà allée une fois à Gaillon, du temps de Mélanie et on s'était partagé Nooz avec Maxence. Ça remontait !  On est donc allé faire un tour avec Maman pour redécouvrir le site. On a retrouvé Maxence qui ferait la Elite aussi avec Acacia. En revenant au van, on a cherché une douche qu'on pourrait utiliser car mon cradot avait une robe du genre pie !  Pie caca !  On ne lui a mouillé que les membres car il ne faisait pas très chaud. Bien sûr, il n'a pas apprécié la manœuvre !

    La reco de la Elite avait déjà un peu de retard comme c'est souvent le cas dans cette écurie. Le 1 était dos à l'entrée. Entre le 2 et le 3, il y avait une belle distance. L'obstacle était dans le fond du manège, à un endroit où ça faisait trop peur aux poneys !  Quatre-cinq en ligne courbe avant une ligne de 5 foulées et un double à deux foulées. En fin de parcours, on avait des virages serrés où il était possible de gagner un peu de temps. On finissait par un double à une foulée avant le dernier en ligne courbe vers l'entrée.

    J'ai préparé Tamam et lui ai donc mis le pelham. J'ai retrouvé Laurent à la détente dans la grande carrière extérieure. Maxence nous a rejoints ainsi qu'Audrey qui voulait rependre confiance avec Réussite sur un tour plus bas (elle avait choisi la E1). Laurent a préféré que je devance mon tour pour passer juste derrière Max, il pourrait ainsi nous détendre en même temps. Quand on a commencé à travailler, Tamam était très bien. Pour les sauts pareil, très posé, très actif. J'étais heureuse de le voir comme ça.

    Je suis entrée dans le manège quand Max partait sur son tour. Le couple a bien progressé et le parcours a été fluide. De son côté, Tamam était toujours calme, il a bien sûr relevé la tête pour voir le paysage quand on a rejoint la piste mais j'ai bien réussi à le remettre rond avant de partir. On a pris le galop comme il faut et très bien négocié le 1. Il s'est redressé avant le 3 mais Laurent m'avait dit qu'il risquait de faire ça. Il a fait un saut bizarre et je suis un peu passée devant. Quatre-cinq dans la ligne courbe très bien. Dans le double, il allait me faire ses grandes foulées donc je l'ai un peu retassé. Sur un oxer plus loin, je me suis pris un second taxi.

    Le second double, très bien. J'ai eu un peu de mal à arriver sur le dernier obstacle (car Tam n'avait pas compris qu'on devait tourner). Je pensais avoir fait 4 points et j'ai été heureuse qu'on me confirme qu'on était sans-faute après un tour propre. Avec le pelham, j'en avais eu pleins les bras quand même mais Laurent m'a confirmé qu'avec un mors comme ça, c'était normal, que ça me permettait d'avoir du contact et, lui, de mieux sauter. Moi, je trouvais que ça faisait trop de contact... mais, sur ce tour, ça pouvait encore aller.

    Je suis restée à cheval et suis retournée à la détente. Le parcours ne changeait pas, il n'y avait donc pas de nouvelle reco. Dans la As 2, je retrouvais Marie, Audrey et Joséphine.

    Lors de ce second entraînement, Tamam était moins bien sur les sauts, il s'enfermait dans les courbes et je n'arrivais plus à l'avoir dans mes jambes.  Devant les obstacles, bien sûr, il relevait quand même la tête. J'avais du mal à le faire avancer. J'en ai parlé à Laurent, il a desserré la gourmette et m'a conseillé de lui demander plus de rythme. Mais ça ne changeait rien. A la fin de la détente, j'arrivais mieux à lui faire comprendre ce que je voulais mais il n'avait pas retrouvé la bonne attitude comme en début d'après-midi. On s'est tous dirigé ensemble vers le manège pour nos parcours. Laurent a décidé de faire passer Réussite en premier car il ne fallait pas qu'elle se refroidisse. Après, il y a eu Joséphine et puis encore Marie. Et je suis passée la dernière des quatre. De devoir attendre, ça n'a pas plu à Tamam. Je savais déjà qu'il allait faire son « pur-chiant »... Quand nous sommes entrés sur la piste, Laurent m'a demandé de le galoper d'entrée alors que j'aurais préféré y aller au pas. Ensuite, il m'a été impossible de le descendre. Il était branché là-haut et je ne pouvais rien faire !  J'essayais au pas, au trot ou au galop, en le ployant, rien ne marchait.

    J'ai dû quand même partir comme ça. Avant le 1, une fille m'a gênée pour aborder, j'ai eu envie de la tuer !  Et, dès le 1, le poney a voulu me faire « ouais, c'est bon, je connais le parcours, on y va, on y va ! ». « Tamam, comme ça, ça va pas le faire ! ». Entre le 1 et le 2, j'ai essayé tout ce que j'ai pu de le remettre rond mais il a gardé son mode bowling et le pelham ne m'était pas de grand secours. Tam savait déjà qu'on allait tourner pour aller sur le 2, il m'a emmenée devant. Je me suis faite aussi traîner sur le 3, ce n'était même pas la peine d'espérer quelque chose. Je ne sais même pas où sont tombées les barres mais ça a bien fait gling-gling plusieurs fois.

    Avant le 4, j'avais une courbe pour tenter de retravailler. Du coup, 4-5, ça a été à peu près. Avant le 6, Laurent m'a dit « remets-le rond ! », comme si ce n'était pas ce que je cherchais à faire depuis le début ! J'ai quand même réussi à le recalmer un peu et pu le ralentir dans la ligne car les 5 foulées auraient été trop longues. J'ai encore fait une barre dans le double et l'excité est reparti de plus belle. Je me suis faite traîner de chez traîner !  Après le vertical, je n'arrivais pas à tourner. Il commençait vraiment à me gonfler. « Tu m'écoutes un peu ? »  J'ai dû le reprendre trop fort, je l'ai quasi stoppé en sortie de courbe pour le relancer ensuite comme j'ai pu.

    Bien sûr, ça n'a pas arrangé mon affaire : « Non mais tu crois que je vais y aller après m'avoir coupé dans mon élan... ». Tam s'est donc arrêté devant l'oxer suivant comme à Quincampoix. Je l'ai rouspété, j'ai fait une boucle et ça m'a permis de le remettre rond. Ça ne changeait pas grand chose en fait, je continuais de me faire traîner quand même !  Encore une barre. Devant le double, j'ai eu très peur qu'il me fasse un saut de puce dedans !  J'entendais Laurent me dire « garde du contact et ne bouge pas », il est rigolo, lui.

    J'ai fait comme ça, sans bouger, en priant de rester dessus. Dans le double, la foulée a fait « bbli » tellement elle a été minuscule. Je crois qu'on a terminé encore avec une barre sur le tout dernier obstacle... 19 points... Bon, en cas de difficulté, le pelham ne m'a pas permis du tout de pouvoir faire quelque chose... Limite, c'était pire, j'ai eu l'impression de me faire plus traîner qu'à Quincampoix... J'étais déjà pas convaincue au départ avec ce mors (car Louise avait déjà fait cet essai avec Rafale et elle arrivait à s'appuyer dessus) mais, au moins, j'aurais essayé dans un test grandeur nature. Malheureusement pas concluant...

    Laurent n'en revenait pas qu'il ait fait ça après le premier tour qui s'était déroulé bien calme en comparaison. « Ce n'est pas la solution de le reprendre si fort jusqu'à l'arrêter, il ne sait plus où il habite après ». Je sais bien mais je n'avais plus vraiment de solution et surtout plus du tout de bras !  Encore moins qu'avec Rafale !  C'est pas normal. Rafale a plus de force mais j'arrive à mieux la contrôler. Je ne comprenais rien !  Et là, Tamam nous faisait sa petite bouille d'ange !  Tout innocent !  Gne !! 

    On a cherché toutes les causes qui ont pu le changer comme ça entre les deux passages :   il connaissait le tour, il est resté arrêté longtemps après la détente (comme à Lamotte)... Faut vraiment que je garde ça en tête. Laurent n'y a plus pensé mais moi non plus. La prochaine fois que cela se reproduit, il faut que je continue à le travailler jusqu'au bout même si mon coach a déjà rejoint la carrière avec les autres.

    Maman aussi se demande comment je peux contrôler Rafale mais pas y arriver avec Tamam qui est quand même moins puissant. En fait, Rafale prend du contact mais reste égale devant la barre, si bien que je peux me caler sur une situation constante. Tamam, lui, accélère devant l'obstacle et je ne peux pas l'en empêcher. En plus, il peut aussi lui arriver de réagir complètement différemment de ce que j'attends (comme à Deauville le premier jour) et ça me déstabilise...

    En racontant mes problèmes à Lucie, celle-ci a été surprise qu'avec le pelham, je me fasse quand même traîner mais elle m'a avoué que, quand il partait un peu en vrille comme ça, elle n'avait elle-même pas trop de solution... Fin 2016, avant son opération, Sophie aussi voulait me faire changer de mors mais elle pensait plus a un pessoa résine simple brisure... Est-ce que ce sera mieux ? Je devrais la retrouver bientôt, j'espère qu'elle saura me guider pour que l'on sorte de ce problème. Il ne reste pas beaucoup de week-ends avant Vernoil pour trouver une bonne solution et, aussi, la tester en concours. A l'entraînement, ça va toujours beaucoup mieux que dans les conditions difficiles de compét. On n'a plus trop le choix : il me reste le Mans dans trois semaines mais on ne voudrait pas qu'à la difficulté de changer de catégorie avec Rafale se rajoutent mes problèmes avec le petit arabe. Ces deux-là sont trop différents pour que je passe facilement de l'un à l'autre. Ou bien, on profitera du vendredi pour sortir Tamam (premier jour du concours) avant de se consacrer complètement à Rafale pour son premier Grand-Prix CSO... Pas évident tout ça...


    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :