• - Second quart à Jardy en Grand-Prix avec Tamam

    Photo : Camille Sors (Horse Mag)

     

    Grâce à un magnifique maxi sur le difficile parcours de cross de Jardy, j'ai pu terminer 8e du Grand-Prix avec Tamam, et classée.

    Une semaine après la belle victoire de Lisa et Ô Ma Doué à Marbach, complétée du doubler des deux équipes françaises en Allemagne, le reste des cavaliers de Grand-Prix s'est retrouvé à Jardy. Comme toujours, bon nombre de concurrents d'As 1 ont profité de cette épreuve pour tenter leur chance dans la catégorie supérieure : nous étions plus de 30 As Elite contre une quinzaine d'As 1.

    Pour ce Grand-Prix, j'avais le n°2 derrière Cassandre et Ula, mon dressage serait en fin de matinée le samedi. Après avoir travaillé Tamam à Maisons-Laffitte le vendredi après-midi, nous avons pris la route pour Jardy, histoire d'adapter le pur-sang à son environnement de concours avant le début du week-end.

    Comme deux semaines auparavant sur ce même site, nous devions arriver avec une attestation prouvant qu'il n'y avait pas de cas de maladie dans notre écurie. Sophie nous avait préparé cette attestation. Elle m'avait conseillé de juste faire marcher le poney autour du carré de dressage mais, comme je ne savais pas trop où je passerais, j'ai tourné autour de toutes les pistes tranquillement. Je me suis attardée devant les cabanes pour montrer les éventuels reflets créés par les vitres pour ne pas que Tamchou pète les plombs comme Vidoc avec Louise sur le CCI ! 

    En rentrant au box, nous nous sommes aperçues qu'il aurait fallu faire prendre la température du poney par la vétérinaire. Sauf que lors de notre arrivée, nous ne l'avions pas rencontrée. Nous avons donc dû attendre un peu pour ne pas la prendre trop près de la petite séance de marche. Ensuite, comme il y a 15 jours, il faudrait la mesurer matin et soir.

    Le samedi matin, on est revenues tôt pour que Tamam puisse être prêt pour sa première détente à 9h avec Sophie.  

    Ma coach m'avait proposé de le pionter. Pendant qu'elle s'occupait de ses crins, j'ai terminé de le préparer. Je suis partie pour la détente avec Violette, on a travaillé comme à chaque fois les cessions, les épaules en dedans, en allongeant, en reprenant. Aussi un peu de contre-galop. Tamam n'était pas mal du tout.

    J'étais en train de finir de préparer quand Papa et Louise sont arrivés, direct en provenance de chez Papy et Mamy. J'aurais ma groom internationale pour le week-end !  Et je pourrais étrenner ce samedi le dispositif pour aider à garder les épaules en arrière, pendant la reprise.

    J'ai rejoint la carrière de détente sans me presser pour les dix dernières minutes. Le chef de paddock m'appelait déjà depuis un moment !  Cassandre n'était pas la première à dérouler, il y avait un ouvreur sur ce Grand-Prix, en la personne de Quentin Faucheur avec Boucle d'Or, pour la première As Elite de la jeune ponette (sortie deux fois par Claire en As 1 cette saison). Par contre, vu le niveau de Quentin et la qualité de la cocotte, ça risquait de ne pas nous servir avec Cassandre... (avec Boucle d'Or, quand il déroule, ce n'est pas une petite balade dans la carrière !).

    Je ne suis quasiment pas restée dans la grande carrière, j'ai rejoint celle des 10mn. Tamam continuait de m'écouter assez bien.

    Photo : Chapelle Photographie

    Au moment de devoir rejoindre mon carré, je me suis demandé par où j'allais passer car ma piste était derrière celle des As 2 qui déroulaient aussi. Je devais la tangenter en A. J'ai fait attention à ne pas déranger la cavalière sur sa reprise.

    En faisant le tour de la carrière, j'ai remarqué que j'allais passer juste à côté d'un haut-parleur qui grésillait. Tamam n'avait déjà pas trop l'air rassuré et, alors qu'on était arrivés au pied, le présentateur s'est mis à parler !  Le poons a pété en l'air !  « Oh pu.... !  Elle va être jolie ma reprise après ça ! ». En plus, c'était pour dire qu'on pouvait me retrouver aussi en Grand-Prix CSO avec Rafale de Montiège... Vous n'étiez pas obligé de répéter ça devant Emmanuel !  Vous auriez pu dire à la place que j'avais terminé 4e à Pompadour... Passant devant le juge en C (c'était Solange), j'ai été étonnée parce qu'elle était toute seule dans sa cabane... 

    Photo : Chapelle Photographie

    Par rapport à St Mars, Tamam a accepté plus rapidement de se remettre au travail mais on n'est pas entré sur le carré dans les meilleures dispositions. Pour mon doubler, je n'ai pas été aussi droite qu'à Laizé, j'ai constaté quelques petits flottements. Et je ne suis pas arrivée à demander un vrai allongement dans la diagonale suivante. « Il se réserve pour mieux pouvoir faire le bazar plus loin !! », ai-je pensé !  A la première cession, je n'ai pas mis du tout de hanche.

    Photo : Chapelle Photographie

    A la seconde, c'était mieux même si je sentais qu'il avait trop de gaz, il ne contrôlait pas complètement son c.l !  Au moment de s'étendre, Tamam a accepté le mouvement mais il restait vraiment vraiment chaud et n'était donc pas totalement relâché. J'étais assez contente de sa transition au pas, il ne s'est pas trop relevé. Par contre, je n'arrive pas à lui faire prendre la position soutenue qu'il faut, il reste toujours un peu enfermé. Pour le pas allongé, par contre, il s'est étendu correctement. Arrivé en piste, il a continué de marcher et n'a pratiquement pas trottiné jusqu'au moment de partir au trot. Transition au galop, j'ai fait attention à ne pas trop entrer dans le coin pour bien qu'il puisse aligner ses hanches, allongement. Pour une fois, la partie au galop s'est bien passée. Avec Sophie, le matin, on avait travaillé la transition au trot. Galop à gauche, pareil, pas de faute. J'ai bien préparé mon demi-cercle final au trot. Tamam s'est un peu couché mais beaucoup moins que d'habitude. Arrêt.

    Photo : Chapelle Photographie

    J'étais contente, malgré qu'il ait été très chaud, j'avais fait une bonne reprise. Sophie aussi !  Comme je n'avais pas fait de faute, elle m'a dit que c'était mieux qu'à Laizé. On a attendu la fin de la reprise suivante pour connaître les notes : juge en C, 62%, juge en E, 66%, pour une moyenne de 64. La douche froide... Avec Sophie, on ne comprenait pas les notes.

    J'ai ramené Tamam au box. Louise et Papa sont rentrés à la maison, ils reviendraient demain. Après m'être occupée du poney, je suis revenue voir les dressages. Les notes étaient dans l'ensemble beaucoup plus basses qu'à Laizé. Ça ne décollait pas. Et il y avait beaucoup d'écarts entre les deux juges (après, ce n'était pas toujours dans le même sens). Le pire, ça a été pour Lou et As. L'un l'a mise en 60 et l'autre en 69 !!  Quand Anaïs est passée, enfin les notes ont dépassé 70% (ça avait été le cas aussi pour Quentin, je l'ai appris ensuite). Je suis restée encore pour voir Violette qui est habituellement bien jugée. Elle a eu aussi des notes bien différentes : 72 et 66% !  Le juge en E nous a mis des notes équivalentes à toutes les deux mais Solange, elle, a jugé Violette en 72 et moi en 62 ! 

    Violette et Vanoise

    Quand Vio est revenue, on est parties toutes les 3 sur la reco du cross avec notre coach. Le 1, c'était un petit trakehnen « pour vous mettre direct dans l'ambiance ». On partait vers le fond pour sauter le talus breton. On revenait vers le gué en passant une pointe qui ressemblait plus à une haie. Au niveau du gué, il y a 15 jours pour le CCI de Louise (alors qu'elle abordait par un double contrebas saut de puce), on avait repéré un autre double contrebas moins haut à une foulée et on avait pensé que ce pourrait être pour moi. Bien vu !  Ça se compliquait donc particulièrement pour Tamam : 1/ contrebas dans l'eau (à côté de celui qui m'avait valu un refus il y a deux ans) ; 2/ double contrebas ; 3/ blanc en plus !  4/ Avec un triple-brush en sortie d'eau. 5/ Le tout en début de tour !  Attention, attention !   Changement de prairie pour filer vers le second gué pour une spa dans l'eau (faire gaffe car apercevoir l'eau à travers l'obstacle peut inquiéter les poneys) avec un tronc en sortie. Au niveau de la butte Toubin-Clément, on commençait avec une haie, montée, contrebas, trois ou quatre foulées, haie.

    Vers le « château », un triple : directionnel, 4 foulées, la haie, 5 foulées, triple-brush, le tout en S. Tour vers le fond avec des obstacles de volée dont un trakehnen. Mais ce n'était pas LE trakehnen, celui qui me fait très peur à côté du 3e gué !  Juste après avoir franchi la barrière pour changer de pré, tournant à gauche, pointe. Retour vers le gué de la Tour Eiffel, obstacle dans l'eau, trois foulées, haie de biais en sortie. Retour dans la seconde prairie vers le 3e gué pour une nouvelle combinaison difficile de nouveau en S, avec une barre en A en entrée, quatre foulées, dôme en sortie après une courbe à angle droit, deux foulées, et C vers la gauche. Galopade vers l'écurie des vieux chevaux, toujours en sens inverse par rapport à Louise, directionnel avant la butte, montée, descente et triple-brush en sortie vers la gauche. Sophie nous a dit que si, dans la descente, on sentait que ça glissait, on pouvait prendre vers la droite en bas, pour avoir d'avantage de place avant le triple-brush. J'ai demandé : « Et pourquoi on ne prendrait pas d'entrée la descente vers la droite ? ». « Ah oui, c'est bien, vous faites comme ça ». Longue longue galopade vers le coffin dont on devait contourner la seconde butte pour aller chercher une haie rendue chelou par sa disposition, du coup, elle était à prendre comme une pointe en directionnel. Faut être assez « tordu » pour penser à la mettre là ! 

    Dernier détour vers le fond du CSO pour retrouver... le panoramique du 2* !!  Celui qui avait même causé quelques refus aux chevaux il y a quinze jours !  Ça ne me rassurait pas plus que ça !  En bas de la descente, on devait s'appuyer sur un arbre pour aller chercher le 4e triple-brush du parcours !  Si on n'avait pas révisé sa leçon de triple-brush, on était mal... Encore une trajectoire en S au niveau du changement de prairie et retour vers l'arrivée, en 6.12.

    Je suis revenue vers les carrières de dressage, le Grand-Prix n'était pas terminé. Avec Qarisma, Lou a très bien déroulé, en cherchant à décontracter la ponette (et non pas à la mettre en présentation, ce qui ne lui va pas). Elle a terminé seconde derrière Anaïs et devant Lisa (avec Upper) et Violette, elle n'en revenait pas ! 

    Anaïs, Lou et Lisa

    Avec Coco, on s'est donc ensuite dirigées vers l'Orangerie pour assister à la remise des prix du dress qui est la particularité de Jardy. Au classement final, je me retrouvais 21e/33 mais les positions restaient serrées puisque j'étais à moins de 7 points de la tête et 2,5 points du quart.

    On a récupéré les protocoles. Rien de top dans les deux miens : rien au dessus de 7, énormément de 6. Un 5 dans la serpentine, « étirement peu visible », un autre dans la transition au galop et un dernier au dernier demi-cercle au trot. Retour à la case départ, comme s'il n'y avait aucun progrès depuis le début de la saison 2018.

    On a enchaîné par la reco avec Emmanuel qui ne nous a rien dit trop de plus. Juste que certains directionnels seraient encadrés par un pot de fleurs ou que des ficelles seraient rajoutées. Tous les cavaliers trouvaient le parcours particulièrement difficile. Les As 1 qui faisaient leur premier Grand-Prix n'en menaient pas large.  

    Le dimanche matin, on est encore arrivées très tôt.  Je suis partie toute seule sur le cross, je pourrai toujours demander quelques détails à Sophie ensuite. Quand elle m'a appelée, j'étais au fin fond du cross et n'avais pas encore de question. A la fin du parcours, je lui ai demandé de venir voir si le ballot de copeaux qui avait été mis pour protéger l'arbre à la réception du panoramique pouvait changer quelque chose. On y est retournées ensemble. Il faudrait que je me méfie que ça ne décale pas mon poney.

    Louise est revenue pour m'aider à la préparation. A la détente, Tamam était hystérique, il me traînait littéralement. Quand j'ai commencé à sauter, il continuait, je n'arrivais pas à rester à ma place. Sophie a desserré un peu la muserolle, c'était un peu mieux car il se défendait moins.

    Comme pour le dressage, Quentin a ouvert l'épreuve, puis Cassandre est partie devant moi. Sophie m'a tenue dans la boîte. Tamam est parti comme un débile !  Contrairement à Laizé, il a bien sauté le 1. Je me suis méfiée pour le talus breton pour que le poons comprenne bien que ça se sautait et pas que ça commence en contre-haut. Après la pointe qu'il a bien passée, je me suis un peu fâchée avant le gué car il ne revenait pas.

    Photo : Chapelle Photographie

    J'ai bien soigné mon dessin et ma position, gardé mes jambes et il n'a pas hésité pour le double contrebas dans l'eau. Par contre, il a refait un tout petit pied devant le triple-brush. Bon cette première difficulté qui m'inquiétait ne nous a pas posé de problème. Ni la seconde combi dans le 2e gué. Pour la combi de la butte Toubin, après le contrebas, j'ai décidé de faire 4 foulées car si j'avais dû forcer en trois foulées, j'aurais eu du mal à assumer le saut. Dans le S du château, j'ai fait 5 et 6 foulées. Au fond du cross, sur l'obstacle de volée, je me suis méfiée car c'est un profil qui « appelle au poc poc » dit Sophie (ou georgette). C'était une sorte table massive avec aucun pied devant. Tamam a fait un petit pied dessus. Après le trakehnen, j'étais en avance de 30s sur ma 3e minute. Je suis bien revenue avant la pointe pour pouvoir sécuriser l'angle, ce qui m'a fait tourner un peu plus fortement et le poney a glissé.

    Photo : Chapelle Photographie

    J'ai eu peur de recommencer comme à Laizé. Je ne pouvais pas faire un tour avant car le commissaire aurait considéré que j'avais présenté et que j'aurais dérobé. J'ai gardé mes petites jambes et Tamam l'a franchi. « C'est très bien mon chouchou ! ». Nouvelle combi dans le gué de la Tour Eiffel sans problème. Dans le 3e gué, j'ai bien abordé le A et réalisé mes trois foulées en tournant. Je n'ai pas compris pourquoi, j'ai touché l'obstacle du pied (enfin je crois plutôt de la semelle de l'étrier). Enfin, ça m'a surprise. En plus, ça s'enchaînait fort avec deux foulées à gauche, le C, puis courbe directe à droite pour continuer le parcours. Il y avait une ficelle de rajoutée pour serrer encore plus la trajectoire et une photographe (Manon Photographe) devant la ficelle où il ne fallait pas !  En fait, Quentin était passé plus doucement, en 5 et 3 (j'ai vu après sa vidéo), et Cassandre n'était pas arrivée jusque là ! Moi, j'avais fait les bons contrats et j'étais coincée.

    Photo : Chapelle Photographie

    Photo : Manon Photographie

    J'ai crié « attention, attention, je ne sais pas où je vais ! ». Je me suis quasiment arrêtée, elle s'est décalée, je suis passée juste derrière elle !  Avant la butte, pas de problème sur le directionnel, j'ai pris la descente avec précaution car ça glissait un peu. Et le triple-brush dans la foulée. Pour la haie bien cachée derrière le coffin, on a pu la débusquer sans souci. Il le restait la dernière combi avec le panoramique du 2*. Après tout ce tracé délicat, c'est passé tout seul avec les bonnes foulées. Ce n'était pas tout à fait fini car Tamam a manqué se faucher au retour vers la prairie de départ, dans le S qu'on devait suivre. J'ai pu terminer en roue libre et j'étais dans le temps. Super Tamam !  C'est un chouchou trop trop fort !


    Photo : Chapelle Photographie

    Avant de repartir au box, j'ai averti Violette des endroits où ça glissait.

    J'ai été la première à réaliser le maxi et, après moi, il n'y en a eu que 4 autres (Ewen, Clara, Violette et Lou) !  Le cross a été terrible : avec les maxi, il n'y a eu que 9 autres sans-faute aux obstacles, ce qui représente seulement une petite moitié des engagés (11 éliminés !).  Parmi ceux qui ont réussi, il y en avait 8/12 venant des GP cette saison (et même 5/5 parmi celles qui, comme moi, ont fait les stages fédéraux de cet hiver mais non sélectionnées pour Marbach, une belle satisfaction). Parmi ceux qui montaient depuis la As 1 - et étaient « sélectionnables » pour le second inter -, deux maxis (Clara et Coolodge, Carla et Vanille) et trois autres « presque maxi » (Ewen et Une Fille, Lisa et Pika, Chloé et Ourasi).

    On pouvait en compter trois de plus qui n'avaient fait qu'un refus. Il y en avait 9/11 parmi les éliminés, ils avaient raison de s'inquiéter lors de la reco.  La Bérézina  !  Si on reprenait les critères de sélection d'Emmanuel de l'an passé, il pouvait en emmener déjà 8 (j'avais fait un refus, puis 4 points, et n'avais pas été envoyée en Hollande, le sélectionneur avait préféré Louise avec un refus aussi, 12 points à l'hippique mais un meilleur dressage - j'en avais conclu que le CSO ne comptait pas vraiment...). En 2017, Emmanuel avait pris également Elisa et Claire venant des GP (faut rajouter qu'elles avaient toutes les deux encore un an à pouvoir rester en poney), ça pouvait laisser une chance pour deux « GP » (dont Lou et Qarisma qui ont réalisé, elles aussi, un magnifique maxi - leur premier, après leur déclic de Laizé, Jade - qui a aussi encore un an possible - et... Eliot ou moi ? parmi les « presque vieux mais pas encore pour cette année » (!) ). Je n'y croyais pas trop mais s'il restait une micro possibilité, j'allais encore tenter ma chance...

    A l'issue du cross, j'étais remontée 5e !!!  Derrière Lou, Violette, Clara et Ewen. Incroyable rebondissement ! 

    Je n'ai pas eu plus de temps que cela avant la visite véto, avec pourtant ma sœur qui m'a bien aidée. Quand je suis arrivée sur le lieu de l'inspection, il y avait encore des As 1 à passer. Je me tenais prête car j'étais la première des Grand-Prix à devoir me présenter. C'était Solange qui faisait l'inspection, sans un vétérinaire. J'ai bien fait comme Sophie m'avait montré, à savoir garder la main assez haute sans avoir de contact mais ça n'a pas convenu. Comme d'hab, j'ai dû faire un second aller-retour, cette fois, rênes complètement longues (carrément sans la main droite), je dirige comment comme ça ? 

    J'ai rejoint ensuite le CSO pour la reco. J'ai croisé Emmanuel qui m'a fait genre « facile le cross ? ». J'ai retrouvé Sophie et Violette. Déjà, pour les cotes de la As 1, je trouvais ça gros. En 3, on avait déjà le triple, suivi d'un oxer assez carré et bien dég... Ligne de 5 foulées de deux verticaux. Un autre gros oxer en 6 dans un coin. Le double. Un oxer palanque et une dernière ligne de 5 foulées. Sur mon objectif pour la préparation mentale, j'avais mis de faire sans-faute mais aussi et surtout que je ne sois pas en sous rythme comme à Laizé pour que je puisse reprendre, comme il faut devant les obstacles, sur quelque chose et pas 3km avant. 

    J'ai eu la possibilité de regarder tous les As 1. Le parcours a fait pas mal de dégâts.  A la détente, j'ai commencé à sauter alors qu'il restait 8 cavaliers mais c'était un peu tôt, d'autant plus que le tour était très long. J'ai encore discuté avec Lou, botte à botte entre Tamam et Qarisma qui s'adorent !  (le mélange des deux ne serait peut-être pas facile à contrôler !)  Elle m'a demandé : « le tour, tu ne le trouves pas gros ? ». « Non, non ». A lui répondre ça, alors que je ne le pensais pas du tout, ça me rassurait !   De papoter comme ça, ça nous booste toutes les deux pour l'hippique qui n'est pas forcément facile. Quand j'ai recommencé à sauter, Tamam réussissait trop bien.

    Photo : Chapelle Photographie

    Avant d'être sonnée, j'ai eu le temps de lui montrer ce que je voulais. Après avoir bien abordé le 1, je me suis laissée écarter dans la courbe avant le 2 et je ne suis pas arrivée très très droite dessus. J'ai un peu trop relancé avant le triple. J'ai bien repris mais ça n'a pas suffit pour caser la 7e foulée avant le A et il a fait la barre. Comme il a pris l'habitude de résister un peu, et que je reprends souvent trop tôt, nous n'étions pas vraiment gênés par sa petite défense. Là, je faisais attention à ne pas reprendre trop tôt, il se défendait un peu mais juste devant l'obstacle et du coup, il a refait deux autres fois la barre.

    Photo : Chapelle Photographie

    La palanque de l'oxer, il ne l'a qu'un tout petit peu effleurée...  J'étais un peu dégoûtée d'avoir fait trois barres parce que le tour avait été assez correct pour autant : j'avais le bon galop, je ne l'ai pas mis à l'effort. Mais, c'est toujours au millimètre que ça se joue. Devant moi, seul Ewen a réussi le sans-faute. Violette et Lou ont fait, elles aussi 12 points. C'est donc Ewen qui l'a emporté devant Clara, Lou, Lisa avec Pika, et Violette. De mon côté, j'ai rétrogradé à la 8e place mais suis restée dans la remise des prix.

    Photo : Chapelle Photographie

    A la fin, Emmanuel a annoncé ses sa sélection pour l'Italie. Il a bien sûr pris tous les As 1 récompensés mais il a poursuivi avec une qui avait fait deux refus !  (l'an passé, je n'en avais fait qu'un et j'étais restée à la maison, ça m'a dégoutée rétrospectivement)  Comme il n'en avait plus vraiment encore d'autres à sélectionner, j'ai pensé qu'il prendrait au moins Lou (comme il avait pris Elisa l'an passé qui avait pourtant fait sa saison en GP). Mais non, il est resté sur son idée de ne choisir que des As 1 et il en a repêché un dernier qui avait été pourtant éliminé !! 

    Photo : Camille Sors (Horse Mag)

    J'ai été étonnée même si je ne m'attendais pas à aller en Italie, Lou a fait extrêmement bien toute cette saison (aucun refus sur le cross et deux maxi ou presque sur des tracés difficiles). Je pensais qu'il prendrait au moins un couple avec de l'expérience en international pour aider un peu les nouveaux. A Varsseveld, j'étais contente qu'il y ait Louise, Manon, Jade et Lou qui avaient déjà fait un inter avant.


    Photo : Chapelle Photographie

    En débriefant le concours (Sophie trouvait qu'on avait fait deux belles compétitions à Jardy avec Violette), ma coach m'a bien confirmé que mes barres étaient dues à ses petites défenses devant l'obstacle et que je mettais trop de main. Pourtant, je faisais bien attention à ne pas être trop dure. Après avoir regardé la vidéo, elle a finalement dit qu'au contraire, je ne faisais rien pour le rééquilibrer... Comme quoi, c'est bien de tous petits réglages encore à trouver mais extrêmement fins ! 

    En ressautant le mercredi suivant, on a aussi repensé qu'on avait choisi à Pompadour d'allonger un peu les alliances de martingale et que ça nous avait réussi. Et personne n'y a pensé ni à Laizé ni à Jardy, est-ce que ça aurait changé quelque chose ? Il faudra ne pas l'oublier à Mettray pour la dernière TDA de l'année avant Lamotte.


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