• - Ma première sortie avec Cheyenne aux Templiers

    - Ma première sortie avec Cheyenne aux Templiers (perso)

    Un gros mois après avoir commencé à monter Cheyenne aux Réneries, j'ai emmené la jument pie de Claire aux Templiers, lors d'un concours, pour une première sortie en extérieur, très concluante !

     

    Après la détection de la tendinite d'Ultan et ses cinq mois minimum de repos, nous avons demandé à Claire si ça l'intéresserait que je monte Cheyenne régulièrement pendant cette période.

    Cheyenne est une jument de sport Zangersheid qui n'a jamais encore beaucoup travaillé (sauf l'année de ses 4 ans où elle avait été placée à Villers-Vicomte). Possédant de bons papiers, Claire a décidé de la garder à l'élevage. Au début 2020, alors qu'Eugénie n'avait plus de cheval à travailler, Claire lui a proposé de prendre la pépette à l'entraînement. Eugénie l'a montée plusieurs mois pendant le confinement et l'a sortie sur un petit CSO juste avant de la rendre quand elle a acheté Élan.

    La jolie pie n'avait donc pour l'instant, plus de cavalier... Claire aimerait pouvoir la monter et la sortir en concours mais avec la naissance de la petite Emma, ce n'est pas encore d'actualité. 

    - Ma première sortie avec Cheyenne aux Templiers (perso)

    La juju a beaucoup de sang, elle manque aussi beaucoup de technique Claire a donc été intéressée que je vienne un peu l'entraîner en cette automne 2020. 

    Ma première séance aux Réneries n'a pas été évidente. Cheyenne tirait en continu, c'était un peu trop physique pour ce que j'apprécie. Avec Rafale, c'était déjà un peu comme ça mais j'arrivais à en venir à bout, c'est une ponette !  Avec un grand bazar comme Cheyenne, c'était une autre paire de manche !
     

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    J'ai recommencé plusieurs autres fois l'expérience, essayé avec le filet d'Ultan (et son mors recouvert de cuir) pour tenter d'orienter plus facilement la jument et ça a été le jour et la nuit !  Finalement, avec un travail régulier, Cheyenne ne cherche pas à te treuiller plus que ça, elle est assez sage et veut bien faire. J'ai donc pris l'habitude de venir aux Réneries au moins une fois par semaine, voire deux si mon emploi du temps au CEESO me le permettait. 
     
    Très vite, à Breteuil, Laura m'a proposé également de monter sa jument, Uxane, qui n'est plus non plus travaillée depuis un moment. Uxane est la première fille d'Ovation que nous connaissons à l'élevage (donc la sœur de Blueberry, Cheyenne et... Dalton !). Je l'ai trouvée très mignonne, elle me fait beaucoup penser à Rafale, un peu gazée (mais beaucoup moins que ma ponette !). Elle ne m'a jamais, pour l'instant, posé le moindre problème, ni à l'attache, ni en selle. 
     

    - Ma première sortie avec Cheyenne aux Templiers (perso)

     
    Quand le protocole de mon école a évolué à la suite de la reprise du Covid, lors de la deuxième vague, avec des cours en présentiel la moitié du temps, j'ai pu rentrer à la maison une semaine sur deux. Afin de travailler Cheyenne plus régulièrement, on a demandé à Claire si elle acceptait qu'on la prenne à Amuchy lors de mes semaines de cours en distanciel. Elle a été d'accord et j'ai donc pu avoir la Choupette une dizaine de jours et l'emmener en cours chez Marika. Ça nous a fait progresser très vite. Nous nous sommes rendues compte qu'en saut, la jument était vraiment très bonne et avons cherché à voir comment la sortir en extérieur très rapidement.
     
    Le week-end du 25 octobre, nous aurions souhaité l'emmener à Quincampoix où Marie (et également Laurent) allaient en compét. En regardant les épreuves, nous avons compris que les prépa que j'aurais pu engager avec le gros poney d'indien allaient se dérouler dans le manège des écuries Lefebvre... Pas top pour la grande jument. Nous avons donc changé notre fusil d'épaule et, comme Louise serait revenue la veille pour quelques jours lors des vacances de la Toussaint, elle pourrait m'accompagner sur le site des Templiers où se déroulerait, ce jour-là, un CCE club.
     

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    En plus, sur place, il y aurait beaucoup de personnes de connaissance dont les cavaliers de Mumu et Eugénie pour sa première sortie avec Élan. Comme c'était impossible d'engager officiellement sur une telle épreuve avec ma licence Pro, nous avons demandé à Mathieu s'il accepterait que je puisse présenter les tests hors compétition. Comme ça, on pourrait faire un dressage, un petit CSO et aller aussi travailler sur le cross pour une toute première fois. Cheyenne a déjà vu un peu de fixe par le passé à l'entraînement avec Eugénie aux Templiers ; pour ma part, la seule fois où je me suis retrouvée avec elle sur ce type de terrain, aux Réneries, je n'ai pas eu tout le contrôle voulu... Je ne me sentais donc pas de partir bille en tête dans la prairie pour le test, lors d'un concours !  Par contre, travailler sur le cross après la compét comme ça peut se faire habituellement pouvait être très intéressant. Mathieu a été ok pour nous intégrer à leur programme et nous avons choisi de présenter l'épreuve de la Club 1. 
     
    - Ma première sortie avec Cheyenne aux Templiers (perso)
     
    Quand on a consulté les horaires du concours, je n'y étais pas inscrite... Heureusement, Muriel a pu voir directement avec Isabelle et, comme nous l'avions envisagé, j'ai été placé juste avant les dressages de la Club 1, soit la première à 7h55 ! 
     
    Comme la choupette a beaucoup de sang et est facilement sur l'œil et que nous ne savons pas trop comment elle se comportera à l'extérieur, nous nous sommes dit qu'il serait bien de lui accorder une longue détente. Nous sommes donc parties très tôt de la maison et sommes arrivées les premières sur le concours, aux alentours de 6h30. Malgré le changement d'heure ce dimanche, c'était bien sûr en pleine nuit.
     

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    Malgré un peu d'inquiétude, Cheyenne est restée sage pendant qu'on la préparait à la lueur des téléphones au beau milieu du parking désert !  Nous avons rejoint le manège en premier et la « vachette » s'est mise au boulot tout de suite. Elle était même « vachement » bien !  Le jour s'est levé, les camions et vans sont arrivés peu à peu, ils passaient devant le manège et cela déconcentrait un peu la jument. D'autres chevaux nous ont retrouvées en détente. Louise m'a faite travailler pour que la juju soit relâchée sans s'enfermer. On a réalisé beaucoup de transitions, des arrêts et beaucoup de figures qui se trouvent dans la reprise que j'allais présenter (que je connaissais de la Poney Élite). Aujourd'hui, j'allais m'appliquer surtout à faire le tracé parce que la jument n'est pas encore suffisamment prête à faire les allongement au trot ou au galop. 
     

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    Quand je suis arrivée pour me présenter auprès de mon jury, j'ai remarqué que Muriel faisait la secrétaire du juge. Super, elle pourra me dire ce qu'elle remarque de comment la jument a évolué.  En entrant sur le carré, j'ai été surprise de voir que la jument n'a pas changé du tout d'attitude (elle n'a pas chauffé, elle ne s'est pas redressée, elle est restée calme). Elle a fait un beau doubler. Pour l'allongement, je ne l'ai pas poussée plus que ça. Cheyenne a très bien réalisé le trot-pas-trot même si j'ai peut-être marché un peu trop longtemps. J'avais du mal à me positionner car la jument est un peu speed mais froide à la jambe. Sur les voltes, elle est assez raide dans le dos et je tourne donc comme je peux. Elle a bien réussi son départ au galop, par contre, je ne l'ai pas faite allonger sur le demi-cercle.
     

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    J'ai pu faire une demi-volte assez serrée mais, en rejoignant la piste, elle est repassée au trot, c'est encore difficile pour elle. L'arrêt, par contre, très bien. Sur le pas, j'ai trouvé qu'elle s'étendait « vachement », qu'elle montrait une différence et bien ses quatre temps. A main gauche, très bien aussi, elle est même mieux en général, j'ai pu demander davantage l'allongement. J'ai dessiné une demi-volte un peu plus grande pour qu'elle ne soit pas en difficulté. Sur la dernière figure au trot, j'ai un peu galéré à tourner, je n'avais jamais travaillé cette figure. Doubler, arrêt final. 
     
    J'étais vraiment contente de cette reprise. Je ne pensais pas que la jument serait aussi appliquée et sage. Louise était de cet avis, d'autant plus qu'elle ne l'avait même pas vue depuis que je la travaille et se rappelait d'elle d'il y a plusieurs années quand elle l'avait  aux Réneries.
     

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    Plus tard dans la journée, j'ai pu demander à Muriel ce qu'elle avait pensé de ma reprise. Connaissant Cheyenne, elle m'a dit que je m'étais bien débrouillée, qu'elle était restée stable, en main, elle n'avait pas l'air de trop tirer. Le juge l'avait questionnée aussi à ce propos. Elle lui a dit que je ne pouvais pas encore demander plus, même si, comme elle est restée très sage, il aurait aimé voir plus de choses.
     
    Dans le programme que Mounours avait noté, la Club 1 avait le cross en fin de matinée puis le CSO en début d'après-midi. On avait demandé à Mathieu si on pourrait plutôt travailler sur le cross à la fin du concours et c'était ok. On a donc fait tout d'abord la reco du CSO. Le tour était très fort à main gauche (et ne tournait qu'une seule fois à main droite, pour le 4 et le 5). Bien sûr, il se jouait du dénivelé de la carrière. Il commençait en haut, vers le manège par un oxer avant une ligne en descente, entre le 2 et le 3 avec quatre foulées assez grandes. En 4, pour la Club 1, il y avait un double le long de la barrière du bas. On remontait ensuite quasiment toute la carrière pour aller aborder un vertical, un peu en redescendant. Vers la fin du tour, il y avait une courbe un peu difficile, à attendre dans un premier temps, puis à réaliser très vite pour trouver l'axe du vertical suivant puis les deux derniers obstacles.
     

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    On a enchaîné par un tour sur le cross pour voir ce qu'on pourrait travailler. On est parties sur le tracé de la Club 1, ce qui nous paraissait correct en difficultés pour une première expérience sur le fixe avec la jument. Le 1 était un des trois obstacles habituels, celui de taille intermédiaire. Le 2 était assez difficile, une barrière très verticale. Le 3 était le long de la haie, il était tellement minuscule que Louise m'a conseillé de prendre celui d'à côté qui était plus imposant, celui de la As 2 sans doute. Tout au fond, j'en avais un en montant, c'était intéressant. Tout comme la première combi en trois foulées. On revenait par la butte avec le petit piano de contre-haut avec un string à négocier après la descente en pente douce. Après ça, Louise m'a dit d'aller directement sur le trou qu'elle me combinerait pour terminer (juste pour moi) avec un directionnel dans l'axe. Ensuite, on en resterait là car le parcours continuait vers le gué où il n'y avait pas d'eau et n'apportait pas de difficultés supplémentaires. 
     

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    En attendant l'heure du CSO en début d'après-midi, on a assisté aux reprises de nos petits camarades : Eugénie avec Élan pour leur toute première fois sur un carré (trop trop prometteur le petit loulou), Ambre avec Dalton, Pauline avec Castaka, Quentin avec Dimoitou. 
     

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    Après avoir mangé, nous avons préparé pour le CSO. Quand je suis arrivée dans le manège pour la détente, Maman s'est rendue compte que les horaires de CSO et de cross avaient été inversés sans qu'elle s'en aperçoive et je ne me retrouvais pas en même temps que les Club 1 comme j'aurais dû. Je me retrouvais avec Eugénie pour la prépa, ce qui correspond à la même taille des obstacles, donc ça ne posait pas de problème. Il y avait aussi les autres petits cavaliers de Mumu, en Poney 1 et Poney Élite, ce qui était encore plus sympa. 
     
    J'avais un peu d'inquiétudes avant de commencer à galoper que la jument me prenne éventuellement la main, par énervement mais non, Cheyenne était très disponible et sage. Quand on a commencé à sauter, il lui est arrivé de ne pas faire trop attention à ce qu'elle faisait mais revenait ensuite sur l'obstacle plus appliquée. Ça s'est bien passé.
     

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    Quand je me suis présentée au jury, je n'ai pas eu besoin d'expliquer ma situation : c'était les mamans des cavaliers de Muriel qui jugeaient l'épreuve. 
     
    Après avoir été sonnée, j'ai pris mon galop et entamé correctement le parcours. Tout du long, la jument a été à l'écoute. Sur certaines lignes, la choupette ne savait pas trop sur quelle foulée partir, je l'ai guidée en remettant la jambe au bon moment. Elle s'est clairement baladée sur une hauteur trop basse pour elle et a réalisé un joli sans-faute. Très contente de la cocotte !
     
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    On a ensuite attendu que l'épreuve de cross soit terminée avant de préparer pour notre entraînement. Au niveau du mors, je n'avais pas gardé celui recouvert de cuir et préféré avoir plus de contrôle avec un pessoa mais je ne savais pas comment elle réagirait au niveau de sa bouche. On a commencé par détendre sur la petite butte proche du départ et enchaîné les contre-haut et contrebas. Sur la jument, il n'y avait rien à dire, elle faisait très attention à ce qu'elle faisait, elle ne cherchait pas du tout à accélérer.  
     

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    J'ai donc pu aller rapidement sur le parcours. Sur le 1, la jument a sauté très fort, j'ai volé !  J'ai vu les têtes des personnes qui travaillaient sur la carrière de dressage de l'autre côté de la butte des spectateurs !  Sur le 2, elle a plus hésité, elle ne savait pas trop sur quel obstacle je l'emmenais et n'a fait fait un beau saut. Mais, sur la suite, elle a été géniale. Dans la descente pour le 5, elle s'est tenue comme il faut. Elle s'est un peu questionnée sur le piano mais elle l'a bien fait. Pour le directionnel, comme elle ne savait pas trop non plus, elle s'est un peu vrillée pour le franchir. Je suis venue tranquillement sur le trou, elle ne s'est pas posé de problème et le dernier, nickel. Après ce premier passage super, Louise m'a fait refaire un autre petit enchaînement. Comme elle avait vu une photo d'Eugénie qui franchissait le trakehnen avec elle, elle m'a demandé de terminer dessus. Là, ce n'était plus un obstacle de Club 1 !   La jument a décollé, elle a mis trop de puissance dans les postérieurs et j'ai fait « bouchon de champagne » ! 
     
    - Ma première sortie avec Cheyenne aux Templiers (perso) - Ma première sortie avec Cheyenne aux Templiers (perso)
     
    A la réception, j'ai fait ce que j'ai pu pour rester en selle et mon manque de contrôle a surpris la pépette : « mais qu'est-ce qu'elle fait, elle, là-haut ? ». Quand je suis revenue sur l'obstacle, elle s'est demandé si elle n'allait pas me perdre une seconde fois et s'est arrêtée. Je ne me suis pas fâchée parce que ce n'était pas de la mauvaise volonté. Au troisième essai, elle y est allée encore un peu bizarrement, un peu en se décalant mais c'était très bien pour elle, on l'a laissée là-dessus.
     
    Après s'en être occupé, on a attendu la remise des prix pour pouvoir récupérer le protocole. Muriel est allée le chercher au bureau. J'ai obtenu 65%, ce qui est correct. C'était une belle journée, enrichissante pour nous deux. Du côté des cavaliers de Mumu, c'était aussi super pour Ninie et Élan, Ambre et Pauline ont, elles aussi cartonné en remportant la Poney 1 et la Poney Élite. 
     

    - Ma première sortie avec Cheyenne aux Templiers (perso)

    Avant ce jour, nous nous étions dit qu'il fallait bien profiter de ce concours car, avec la seconde vague de Covid qui se présentait en France, on pensait bien que les épreuves allaient sans doute être bientôt de nouveau annulées. On avait raison malheureusement... (et même, on avait sous-estimé le problème) : Emmanuel Macron a annoncé le mercredi suivant un reconfinement dès le vendredi de la même semaine... Un peu allégé car les écoles et la plupart des entreprises resteraient ouvertes. Par contre, comme Louise n'aura plus de cours du tout en présentiel à la Fac, elle va rester à la maison au moins jusqu'en décembre et ramener ses chevaux dans l'Oise. Nous allons voir aussi si nous pourrions garder également Cheyenne chez nous (il nous faudrait réagencer nos boxes pour accueillir trois chevaux) pour que je puisse la travailler un peu sérieusement pendant cette nouvelle période troublée. 

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    #RideForThaïs

    photo: Pauline Chevalier sur FB Fondation Thaïs Meheust


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