• - 6e (et carrière d'honneur) au Championnat de France As Elite 2018 avec Tamam Ibn Ouskoub !

    photo : Maindru

    Pour mes championnats de France à l'Open Générali à Lamotte avec  Tamam, grâce à l'un des 4 maxi sur le cross, j'ai obtenu la 6e place finale en As Elite Grand-Prix et pu accéder à la carrière d'honneur !  Mon 3e quart de l'année pour finir la saison en beauté.

    Au retour de Mettray, après mes trop nombreux « pile », on a préféré faire revenir Anne-So, la copine ostéo de Sophie, pour être sûr que Chouchou soit en pleine possession de ses moyens pour les Championnats. Et, comme toujours, elle n'est pas venue pour rien.

    Parmi les nombreux entraînements effectués avant l'Open (en Seconde, j'ai pu terminer le Lycée avant le 15 juin), on est allé sur le Spring Garden du Jumping pour travailler, entre autres, les contrebas. Et dans l'eau de préférence. En compét, j'ai toujours abordé cette difficulté comme Sophie me  dit, en me tenant bien en arrière. Lors de mes différents refus, ma coach pensait que j'étais passée devant, que je faisais une légère faute d'épaule. Et là, So a vu que ce n'était pas le cas mais que la technique recommandée n'était pas bonne. Si je me tiens un peu trop en retrait, ça gêne le sensible chouchou qui me tire vers le bas avant l'abord et me provoque la faute. Du coup, il faut que j'arrive juste bien verticale, sans le contraindre du tout dans la bouche. De nombreux refus dans cette situation et trois saisons de pratique ont donc été nécessaires pour trouver cette combine...

    Comme Louise devait terminer ses tests de sélection pour la Formation Initiale de l'ENE (et que Maman s'y était rendue pour la « coacher » (!) ) le vendredi de notre départ pour Lamotte, nous ne sommes partis que tous les trois avec Papa et Mouloud, comme il l'appelle en ce moment !

    Une fois arrivés sur place, nous avons installé le poney dans son box entre ceux de Play Boy et de Caïd, du côté « en dur » des boxes bleus, pas trop loin des sanitaires, localisation parfaite. Vers le pont, en raison des orages tombés récemment sur la région, le Beuvron montait très rapidement au point de déborder de son lit ! 

    On pensait se poser tranquillement, manger, chercher les têtiaires et tout et puis Sophie m'a demandé d'être prête à travailler à 14h, un quart d'heure plus tard !  On a tenu l'horaire car c'était une plage ouverte aux entraînements des dresseurs GP (sur laquelle les complétistes se sont incrustés). Pour une fois, on avait même le droit de monter dans la carrière de dressage où on déroulerait. En attendant l'arrivée de ma coach, j'ai travaillé à entrer et sortir du carré. Sophie m'a ensuite faite continuer à m'entraîner dans la carrière, comme on fait d'habitude, les cessions, le trot, la tête en bas, le galop, les allongements, le contre-galop, etc. Chouchou d'amour était vraiment bien.

    En attendant que ma mère et ma sœur nous rejoignent, nous avons voulu aller chercher notre emplacement de camping. Quand nous sommes passés au cabaret de l'espace vert, le match de foot de la Coupe du Monde (France/Belgique) était diffusé et il ne restait plus que 10mn alors nous sommes restés regarder la fin. Pour le camping, nous étions en collocation avec d'autres personnes sur une parcelle verte mais nous avons un peu galéré pour joindre la dame qui avait fait la réservation afin de pouvoir récupérer notre badge.

    Une fois tout ok, nous sommes partis monter la tente, tout en laissant la voiture côté boxes, avec le vélo, moi sur le porte-bagage et notre barda dans le « traîneau » remporté à Deauville. On faisait peur à tous les poneys avec un tel « attelage » !  Le Beuvron avait tellement monté qu'il n'y avait quasiment plus de chemin entre la rivière et les carrières !

    La tente installée, nous avons encore attendu un moment que Maman et Louise nous retrouvent. Mais ça valait vraiment le coup :  Loulou a appris lors de ce même vendredi qu'elle était prise à l'ENE et avait également réussi son BTS !  Trop trop forte !

    Le samedi matin, on commençait par la visite véto. Avec Louise, on a rendu le chouchou tout beau tout propre. Le Beuvron avait bien descendu, heureusement mais la carrière de détente du cross où on marchait les poneys était encore très très « humide ». Quand ça a été mon tour, j'ai fait attention de ne pas trop tenir le poney (au fur et à mesure de mes visites véto, je le tiens de moins en moins et Tamam baisse la tête de plus en plus...). « Mademoiselle, vous pouvez refaire un passage en lâchant la rêne ? ». Du coup, j'ai recommencé. Trop content d'être libre, Chouchou est parti ! « Ouais, trop bien ! ». Ça a quand même plu au jury qui nous a acceptés. 

    Juste après la visite, nous devions nous rendre aux boxes rouges pour un toisage officiel.


    En rentrant au box, j'ai préparé pour ma première détente. Je me suis faite virer d'une première carrière car je ne m'étais pas inscrite en avance. Je suis retournée dans celle de la veille qui était toujours ouverte aux Grand-Prix. Tamchou n'était pas aussi bien... C'est pour ça qu'on lui fait faire plusieurs séances.

    A 11h, c'était le briefing d'Emmanuel pour le cross. J'y suis allée avec Sophie. On n'a pas appris grand chose, sauf qu'on n'aurait pas de routier car les organisateurs allaient mettre d'abord toute leur énergie à rendre le cross praticable tellement c'était mouillé.

    Après manger, j'ai travaillé de nouveau mon poney, avec Soso cette fois. Il était plus cool. Ma coach a voulu l'entraîner plus dans le rebond et m'a demandé de l'énerver un peu. Elle faisait des appels de langue, Vénère, il serrait les fesses et engageait d'avantage !  Et moi, je n'en pouvais plus de le monter aussi fort !  Sophie en avait marre qu'il me fasse des allongements à la c.., elle m'a demandé d'en sortir des vrais !  Même les dresseurs me regardaient !  « Ne vous inquiétez pas, il ne sera pas comme ça pendant la reprise ! ».

    Au début de la dernière très courte détente, Sophie a voulu qu'il se fâche de nouveau pour bien présenter mais il n'était plus dans cet état d'esprit. Mode baba cool. Quand ce n'était plus le moment de s'énerver mais de « redevenir copain », Tam était prêt, cette fois, à se fâcher tout seul !  Beaucoup plus tonique. Mais ça a été de très courte durée, au moment de partir sur la reprise, il était revenu en mode « gentil, allures planplan » ! 

    Sur le tour du carré, la concentration de Chouchou n'était pas exceptionnelle. J'ai travaillé les épaules pour le remettre dedans.

    Le début du doubler était droit mais, comme toujours, dans les dernières foulées, Tamam est parti en zigzag. Et, bien sûr, il n'a pas réussi... l'allongement !  « Hé, je vais pas refaire l'allongement de ce matin, je vais me contenter de celui de d'habitude ! ». Première cession, plutôt pas mal, mieux que la deuxième (trop en crabe sur la fin).

    photo : Maindru

    Sur la partie où je peux me mettre au trot enlevé, Tamchou ne s'est pas trop enfermé. Pareil au pas, il n'a pas trop « reniflé son poitrail » !  Et il a bien allongé, toujours en laissant la tête devant, ce qui est rare pour être souligné. Premier galop assez bien aussi. Dans la transition au trot, j'ai eu du mal à repasser mon poons à gauche. Le second allongement a pourtant été assez réussi, même meilleur que le premier.

    photo : Maindru

    Sur le second contre-galop, j'ai tenté de bien le tenir jusqu'au bout. J'ai senti pourtant qu'il commençait à partir et j'ai résisté encore plus fort que d'habitude. Ça n'a pas suffi, il a changé de pied en arrivant en piste. Je n'ai pas eu le temps de rectifier car ça m'aurait mise en retard pour la figure suivante... Dégoûtée, je n'avais aucune faute jusque là...

     

     

     

    Sinon, dans l'ensemble, la reprise a été assez bonne, plus tonique que d'habitude. Sophie était contente mais dég... autant que moi de la faute : « C'est trop bête ! Tu n'as pas réussi à monter jusqu'au bout et Tamam en a profité ». En plus, je n'ai même pas senti que je m'étais relâchée un tout petit peu...


    Dans la suite de l'après-midi, j'ai fait une première reco de cross avec Loulou et Maman. Le terrain était toujours trempé, le gué était beaucoup trop profond. Pourtant, il était pompé en permanence. Heureusement que j'avais pris mes bottes : ma mère et ma sœur ont dû déchausser tellement leurs baskets étaient mouillées !  Dans le gué, Louise avait de l'eau jusqu'à mi-cuisse !

    Après une première reco toutes les trois, j'en ai refait une autre avec Sophie. Le 1 n'avait rien de spécial mais je savais que je devrais m'en méfier selon la sortie de boîte de Tamam, genre : « Aah, y avait un 1, m.... ! ».  Galopade sur un chemin sableux. Après le 2, une table un peu « palissade en biais », on franchissait un « passage d'eau » (chaque sillon de drainage était rempli d'eau tellement le terrain était détrempé). J'avais dit à Loulou que j'étais sûre que Tamam sauterait tous les passages d'eau ! 

    Avant le 3, on pouvait tourner au dernier moment, franchir le passage d'eau et sauter mais je préférais virer bien avant pour habituer mon poney à cette difficulté supplémentaire. Je pouvais tangenter l'eau, ça me ferait un passage d'eau de « familiarisation », deuxième passage de flotte, le chemin, troisième passage avant d'aborder l'obstacle. Sophie m'a dit que c'était une bonne idée. Le 3 était déjà assez costaud, profond et étroit. On faisait une courbe au niveau d'une butte (montée, descente) avant le premier double, deux barrières sèches à trois foulées à prendre en courbe. Nouveau passage d'eau dans la galopade. Virage vers une seconde butte, petite montée, une foulée, le big big obstacle de l'an passé (qui nous avait marqués) cette fois en « panoramique ». Un sacré saut de franchise !

    Encore plus impressionnant qu'en 2017 !  Petit passage dans le gué en courbe pour aborder le second double, tronc, deux foulées, directionnel profond. En 7, une grosse table de pique-nique. Passage d'eau. Piste de galop sablonneuse, passage d'eau. Obstacle à soigner avec un socle « à claire voie ». Combinaison de la « tortue » : table directionnelle, trois ou quatre foulées en montée, le B, trois foulées en descente un peu à droite, C. Galopade, passage d'eau. En 10, un profil assez sec, un vertical à soigner. Au fond du cross, une nouvelle combinaison, haie de gauche, seconde haie et triple-brush. Lors de ma reco toute seule, j'avais compté une foulée et demi, puis deux. C'était bâtard. J'ai vu à la tête de Sophie que va ne lui plaisait pas trop. Et à la tête de la coach de Paul-Arthur - Eurydice Schauly (qui sort en 3*...) - que ça ne lui plaisait pas non plus !  Pour me rassurer, So m'a fait « mais non, t'inquiète ! ».

    Après discussion avec Eurydice, Sophie m'a dit que c'était une foulée, deux foulées et rien d'autre !  Dernière boucle avant d'entrer dans la forêt avec un obstacle de volée. Un autre après l'entrée dans le bois. Double de troncs, le A à prendre de biais, une foulée droite, une foulée en tournant, une foulée droite. J'étais pas hyper fan de cette combi. Sortie de la forêt par un burghley (avec un trou un peu dissimulé). Cette année, on n'avait pas  boucle de ce côté-là (le second gué a été comblé, depuis mon premier stage fédéral sur le site, on a vu qu'il y avait des travaux sur cette partie du cross).

    Retour dans le bois. Double de jardinières en quatre ou cinq foulées. Un directionnel avec un abord un peu difficile avec peu de foulées. Ou alors il faudrait passer dans les broussailles entre les arbres pour être plus confortable. C'est ce que m'a conseillé Sophie pour que Tamam voie mieux la difficulté. Après la sortie du bois, nouveau profil vertical. Galopade vers la dernière combinaison du gué à très bien soigner : tournant à gauche, une maison en entrée d'eau, trois foulées en angle droit, maison dans l'eau, galopade dans le gué, bateau à gauche en C. Et dernier obstacle de volée classique avant l'arrivée. Et pas de contrebas dans l'eau pour cette année...

    Au niveau des notes, du coup, j'ai eu un 65% assez « classique » pour moi alors que j'aurais pu être en 67 sans ma faute... En fait, que mon poney soit tonique ou non, qu'il soit rond ou non, j'ai toujours des 6-7. A noter quand même deux 8 au pas qu'on attendait depuis longtemps. Avec une place de 17 sur 21 à la clé Pas trop loin des bonnes places avec le barème 2018. Gaëtan était en tête avec Perle en 72%, devant Mina, Louise, Paul-Arthur, Anaïs et Claire.

    Dimanche, notre cross était en début d'après-midi. Sophie voulait que je fasse le matin une heure de trotting sportif puisqu'on n'avait pas de routier.

    Je suis partie avec Précilia, Agathe, Chiara et Manon du Txiki. J'ai fini juste avec Préce car on n'avait pas toutes le même rythme de trotting.

    Le midi, je suis retournée sur le cross avec Sophie pour les différentes combis. Il y avait les shetlands qui passaient et, normalement, on ne peut pas aller en reco pendant les épreuves. Exceptionnellement les As 1 et les Grand-Prix ont eu le droit d'effectuer de nouvelles reco. On a croisé Emmanuel et Lionel qui revendiquait sur une combi des As 1 qui était vraiment difficile, ils y ont emmené un des membres du jury. Le niveau de l'eau avait bien descendu dans le gué, mes bottes avaient pied ! 

    Avant la détente, j'ai marché Chouchou longuement. Il faisait hyper chaud. Dans la première carrière, j'ai commencé à galoper. Le cross faisait des dégâts et il n'y avait aucun maxi. Dans la seconde carrière, quand j'ai commencé à sauter, Tamam était un peu trop cool. Ensuite, il a réussi de beaux sauts.

    Juste avant d'aller le diriger vers la boîte de départ, le pur-sang était plus chaud. Il a pris le galop sur un cercle et a commencé à me trimbaler. Sophie m'a dit de faire tout le tour de la carrière au galop. Tous les autres cavaliers m'ont vu me faire traîner : « coucou, pas de panique ! ». Je faisais genre, non, je ne me fait pas treuiller, c'est juste un petit style !  C'était à moi de sortir pour y aller et je n'arrivais pas à m'arrêter. Sophie est intervenue : « hop ! » et il a consenti à ralentir !
      
    Ma coach a dû me le tenir pour approcher de la boîte tellement il était hystérique !  Elle a même dû se fâcher un coup. Puis elle a remonté la muserolle pour m'aider un peu à me faire obéir !  Mais pas trop pour pas qu'il se défende, du réglage au millimètre !

    photo : Maindru

    Tamam est parti comme un débile !  Heureusement, il n'a pas été trop surpris par le 1. J'ai pu rééquilibrer dans le tournant pour le 2, il m'a fait un beau saut. Il n'a pas sauté le premier passage d'eau car celui-ci n'était pas trop creux et je ne suis pas arrivée dessus perpendiculairement. Il a sauté les deux suivants par contre avant le 3 mais je m'y étais préparée. Après le 3, Tamam a voulu repartir de plus belle. « Heu, non, on a une combi juste derrière ! ». J'ai réussi à le resserrer dans la montée mais, dans la descente à suivre, il a visé le 4A : « c'est bon, je l'ai vu ! ». Il m'a tirée. « Non ! ». Il m'a tirée quand même et s'est fichu dans la m.... tout seul !  Il a dû faire un petit pied et se vriller pour passer. J'en ai perdu mes étriers. Des Flex-on à piquots quand même ! Après le A, il allait filer tout droit, je l'ai eng.... et quasiment arrêté pour le tourner ! J'ai fait une foulée et demi, arrêt, tourner, une foulée et demi, saut du B !  Sur le passage d'eau suivant, j'ai senti limite qu'il voulait s'arrêter !  Il l'a sauté ensuite bien sûr !  Tout le tour, il m'a fait ça. Tout le tour, il a été très c.. ! 

    photos : Maindru

    Sur le big 5, il m'a fait un petit pied devant mais c'est bien passé. La combi après le gué, rien à dire. Sauf que, le coco avait déjà visé la table à suivre et commencé à tourner vers l'obstacle avant même que je lui dise. On n'avait même pas encore atterri de notre B !  J'ai failli me casser la figure !  Nouveau saut pour le passage d'eau. Il a maté un peu l'obstacle à claire-voie mais il n'est pas parti avant. On était déjà à plus de 2mn du départ, il commençait juste à se détendre un peu !  Sur la combi de la tortue, avant le A, il m'a fait « j'suis pas trop fan de ton truc ». J'ai dit « allez » pour l'encourager, il est parti une foulée trop tôt, je me suis pris un taxi (Laurène, la reine des taxis !). Pour Tam, c'était « Euh, je passe avec trois pattes, c'est bon ! ». Petit saut sur le B et je me suis méfiée sur le C. J'ai senti encore un petit saut de... passage d'eau avant le 10. Et bizarrement, Tamam s'est dit « je vais m'éloigner un peu de ce vertical, je ne vais pas recommencer à laisser mes genoux comme sur le 4 ».

    photo : Maindru

    Je n'ai pas trop relancé car le triple du fond m'inquiétait. Je voulais qu'il me fasse un beau saut sur le A. Sauf qu'il y avait un petit commissaire à cet endroit, Tamam l'a vu au dernier moment, s'est décalé un peu à gauche et a retapé un petit pied. Du coup, j'ai fait deux foulées avant le B. Et peut-être trois avant le C, je ne me rappelle plus. Enfin, c'était franchi !  A la 3e minute, j'étais en avance sur le temps, c'est bon ça !  Pour retourner vers la forêt, il y avait tellement d'eau sur le terrain que je me faisais éclabousser pire que dans un gué ! Pour le double dans les bois, Tamam ne voulait pas revenir.

    photo : Gaëlle Bolleret

    J'ai dû insister, quoi !  Je suis arrivée à la bonne place pour pouvoir bien dessiner ma courbe après le A. Mais Tamam a préféré se décaler à gauche au dernier moment... Ça nous a fichus mal car on a pris un angle trop gros. J'ai galéré pour tourner sur le B, j'ai bien pressé ma cravache. Petit pied sur le deuxième tronc. Sur le burghley, il a regardé un peu le trou et retapé encore un pied. Seconde combi du bois, nickel. Petit coucou à Emmanuel sur le bord de la piste. Tamam s'est éloigné du vertical (je l'avais soigné car le poney ne pouvait pas trop voir à l'avance le profil de la difficulté). Pour la dernière combi, j'ai bien pris mon temps. J'ai même été plus loin que ce que Sophie m'avait dit pour aborder la maison d'entrée. J'avais vu que la plupart de ceux qui avaient fait un refus ici avaient voulu couper la trajectoire pour gagner du temps car ils étaient en retard. J'ai quand même perdu mes étriers.

    photo : Maindru

    Dans l'eau, j'ai bien dessiné pour les trois foulées, j'ai senti que Tamam aurait retapé une quatrième et se serait fichu dedans. Je lui ai demandé de partir à la 3e pour pas nous mettre en difficulté sur le C. J'ai terminé ma combi sans étriers mais bien quand même. Galopade vers le dernier obstacle, je pensais que je me prendrais 1 ou 2s mais je suis arrivée juste sur le temps idéal !  Premier maxi du cross des Grand-Prix, j'avais pourtant le n°11 !

    Avec Loulou et Sophie, on s'est bien occupées du poney comme une récup d'international. On était trop contentes !  J'ai senti que So était un peu dég... que je ne sois pas arrivée à faire ça toute la saison.

    Quand les cross étaient difficiles, en général, je suis mieux arrivée à tirer mon épingle du jeu (Pompadour, Jardy, Lamotte - à l'exception de Laizé) et quand c'était plus facile (que ça ne me faisait pas peur), je me suis plantée (St Mars, Mettray)...

     

     

    Le cross a causé beaucoup de soucis (6 éliminés sur ce test). Après sa bonne reprise de Marbach et de Mettray (sa première TDA de la saison), Mina a réussi aussi maxi sur le temps idéal et a pris la tête du concours. Il n'y a eu que deux autres sans-faute dans le temps, Jonas (qui, a pris la 3e place) et Lilou (la 4e). Parmi la dizaine de sans-faute aux obstacles, il y avait aussi Louise (2.4 points de temps, 2e au provisoire) et Claire (5.2 pts, 5e), ce qui fait que je suis remontée 6e ! 

    Dimanche matin, à la « détente » de la visite véto, j'ai asticoté le poney avec le stick pour qu'il parte direct au trot. 

    Après mon premier aller-retour, j'ai dû en refaire un autre en lâchant mes rênes... Et Tamam est parti au galop !  Accepté !  Soulagés !

    Avant la reco, j'ai laissé Louise terminer de préparer l'Arabisou puis l'emmener à la carrière. Après le Grand-Prix CSO (remporté par Ilona et Callas), il y avait bien 40mn de retard. J'ai discuté avec les parents de Manon et Coco, la Maman de Lou. Avec Qari, Lou a réalisé un nouveau sans-faute sur le cross mais avec beaucoup de temps de retard, elle allait passer l'hippique bien avant moi.

    Quand notre reco a été sonnée, on est passées par le tunnel et Lou m'a dit : « Ça a été toujours mon rêve de passer sous ce tunnel ! ». Un rêve que, pour ma part, en 2017, j'ai déjà réalisé : ça a été mon chemin pour mes Championnats CSO en As 1 avec Rafale mais en complet, seuls les Grand-Prix concourent dans la carrière n°1, c'est donc d'avantage une consécration.  Moi, je ne l'aime pas trop, cette carrière est hyper impressionnante.

    Le 1, c'était un oxer tout à côté des gradins. Tourner devant un obstacle pour mettre un peu de biais sur le 2. Le 3 était un nouvel oxer assez carré mais pas très large. Remettre du galop avant la palanque. Triple. Virage vers une ligne vertical, cinq foulées, oxer. Puis le double. Plus loin un petit vertical tout seul. Dernière ligne un peu brisée, virage et dernier oxer.

    Au moment de débuter la détente, Tamchou était tout mou, tout mou, tout mou !  Je sentais aussi qu'il n'était pas totalement à l'aise dans ses pieds. Je l'ai réveillé un peu et il s'est mis à sauter correctement. Quand j'ai été appelée, au moment de mon dernier saut, Chouchou s'est arrêté !  Je me suis bouffé son encolure... J'ai toujours un peu de mal à voir la place de la toute dernière foulée. Je l'al rouspété, Sophie a fait des appels de langue assez énergiques, je suis revenue trois fois, pour qu'il repasse bien. Pas top pour mon hippique à suivre...

    A la sortie du tunnel, j'ai eu le temps d'aller montrer les combinaisons au petit pur-sang. Après la sonnerie, j'ai demandé à Tamam de partir au trot mais il a pris le galop. Comme je ne voulais pas aller trop loin avant le 1, j'ai fait une volte. Avant la ligne de départ, Tam a été captivé par les spectateurs sur le bord de la piste : « oh lala, tous ces gens qui nous regardent... M...., c'était le 1 ! ». Il a effleuré la barre et celle-ci est tombée, ça commençait bien. Bien avant le 2, j'ai senti que la foulée n'allait pas être bonne et que mon coco ne voudrait pas trop décoller. J'ai mis un vrai biais pour qu'il prenne un peu plus de marge. J'ai remis du galop.

    photo : Maindru

    Pour l'oxer en courbe, la foulée était parfaite mais, au dernier moment, j'ai senti le poney ralentir en mode « j'vais m'arrêter ». J'ai fait des appels de langue : « allez mon gars ! ». Il m'a fait un saut de brin. Ça a été beaucoup mieux sur la palanque. A l'abord du triple, dont le A était encore un oxer, il a hésité. En fait, dès que c'était un oxer, il se méfiait et était prêt à s'arrêter. Appel de langue, il est parti.  Je ne me suis pas assez redressée et il a fait la barre en sortie de triple. Ensuite la ligne, très bien, le double aussi. Chouchou avait pris de l'assurance : « Allez viens, je t'emmèèène ! ».  Je l'ai mis dans le vide une foulée pour lui faire passer cette envie. J'ai remis du galop pour le 9. Saut pas génial.

    photo : Maindru

    La dernière ligne ok, Tamam m'a fait un trop trop beau saut sur le 10. Sur l'oxer final, l'arrivée n'a pas été franche genre « Je vais m'arrêter » mais Chouchou m'a finalement fait : « Allez, j'te sauve de la mouise pour une fois ! ». Sortie en 8 points après un tour quand même correct mais je ne savais pas où ça allait me mener dans le classement final.

     

     

     

    Ensuite, Louise et Lilou ont aussi fait deux barres puis Jonas et Mina ont réussi le sans-faute. Mina a donc été titrée Championne de France As Elite devant Jonas et Louise. Emmanuel avait donc raison de l'envoyer à Marbach.. Avec ses 4 points, Clémence s'est intercalée devant moi mais, je suis restée à ma 6e place, dans le quart !  Trop trop contente !  Je termine juste devant Lou qui a réussi à Lamotte son premier sans-faute à l'hippique (ou presque) avec Qarisma. Pour son dernier concours avec la jument. Formidable !  J'espérais qu'on pourrait aller toutes les deux à la carrière d'honneur mais on ne savait pas si étaient appelés les 8 premiers ou seulement le quart.

    Lou et Qarisma

    En sortant sous le pont, j'ai vu que Laurent et Margot avaient retrouvé mes parents pour assister à mon CSO. Laurent nous a appris qu'il quittait le Haut Manoir pour s'installer dans une autre écurie, plus près de Lyons (donc plus loin de chez nous)... Rafale va donc devoir déménager.

    La remise des prix était très tôt, je n'ai même pas eu le temps de desseller Chouchou. Je suis arrivée 10mn avant comme demandé mais j'étais toute seule. On a patienté un moment pour voir arriver les autres qui sont venus tous ensemble... des boxes rouges (ceux réservés pour les poneys de la short liste pour les Europe).

    J'étais la seule aux honneurs qui n'était pas des boxes rouges !  L'intrus de service !  Un peu exclue aussi. Alors les copains !?


    On a eu les recommandations d'usage. De laisser partir devant les trois premiers au tour d'honneur, d'attendre le signe de la dame pour y aller, etc.

     

     

     

    Je suis rentrée la première dans la carrière d'honneur (j'étais la dernière appelée aux honneurs - Lou n'y était donc pas conviée mais elle était venue pour m'applaudir, trop sympa !. Chouchou n'a pas été impressionné. Derrière moi, tous les autres poneys étaient excités « comme la Lune » !  Et Tamam, trop mignon. Par contre, il n'aimait pas trop les gros boum boum de la sono.

    photo : Maindru

     

    Après le podium, Jonas n'était même pas encore monté sur Vidock que Mina est partie à fond de balle sur le tour d'honneur !  Et que Lilou lui a emboîté le pas !  C'était le bazar.

    Moi qui attendais toujours le signal de la dame, j'ai fini par partir aussi, 30s derrière les autres. Chouchou d'amour toujours trop mignon.

     

    Au retour au box, Maman m'a appris que Laure de la Fédé l'avait appelée avant le CSO pour nous remette avec Tamam sur la longue liste des Europes et qu'il fallait qu'on soit réinscrits tous les deux en FEI. Nous serons donc restés dans la course au Championnat jusqu'au bout, ce qui est franchement correct comme performance. Ça veut sans doute dire aussi qu'on refera un inter tous les deux !  (cette année, il y aura deux inters de fin de saison, Jardy et Varsseveld - pour moi, ce sera sans doute Jardy). Ce qui était notre objectif réalisable de l'année.  Après, j'ai appris que les autres de Varsseveld qui n'ont pas été à Marbach, comme Lou ou Manon, ont reçu aussi ce coup de téléphone.

    Au départ, mes parents pensaient repartir le lundi même et, puis, avec cette histoire de réinscription FEI et de visite véto le mardi matin, on est resté « au cas où » on nous demanderait d'y participer. Mais finalement non, personne d'autre n'a fait la visite, il n'y a eu que les poneys logés aux boxes rouges à y aller (Ô Ma Doué - dont la boiterie décelée samedi n'était pas grave, Perle, Penvins, Winnetou, Vidock, Versailles, Vent Fou et Nanouchka). Du coup, mes parents et ma sœur sont repartis le mardi matin avec mon Champion de poney après avoir rangé le camp. Quant à moi, j'allais rester toute la semaine à Lamotte avec le club de Lou et repartir avec eux vers Montélimar pour une semaine chez eux  Trop gentil de m'avoir invitée, ça va me faire une belle semaine de vacances !


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